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Hymne à la merde


O beaux astéroïdes aux formes improbables,
A contempler vos charmes, je ne puis être affable,
Vous fourmillez d'attraits, vous semblez des délices,
Mais vous êtes surtout parents de tous les vices
Fils de la gourmandise, objets de la luxure,
On vous jalouse, on vous envie, on vous endure...

Saucissons sulfureux, sans soucis, qui s'enlacent,
Encore chauds et fumants, sortis de l'orifice,
Des chemins de Sodome, les voici, faites place
Au plus profond du trou dont c'est alors l'office
D'accueillir dignement ces superbes présents
Qui forcent le respect, en un mot, comme en cent !

Ils ont plongé dans l'eau, Neptunes démoniaques
Provoquant une houle, dans un remous d'écume
Alors que le ressac est déjà plus opaque.
Ils nagent et batifolent, légers comme des plume
Dans cette marrée noire aux allures pétrolières,
Ils sont là, ils sont grands, ils sont forts, ils sont fiers !

Libérez à présent le musc de vos essences !
Emplissez mes poumons de votre pestilence !
Il est venu le jour de votre avènement,
Vous serez à jamais seigneurs des lavements !
En pressant un bouton, je vous envoie au ciel !
Je vous admire et vous vénère, vous êtes éternels !

Par Dominique S....
Jean guide.net

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